Pourquoi s'équiper ?
L'agrafeuse est un des outils indispensables du tapissier. Il l'utilise quotidiennement pour fixer ses sangles, toiles et tissus à la boiserie du fauteuil à rénover. Elle a rapidement remplacé l'usage traditionnel du marteau et des semences*, puisqu'elle permet un gain de temps considérable, un travail précis et une finition soignée. L'agrafe étant par ailleurs plus fine que la semence, elle permet de préserver l'état de la boiserie. On évite ainsi d'endommager davantage des fauteuils anciens plusieurs fois rénovés.
L'ergonomie de l'agrafeuse permet une bonne prise en main et libère ainsi la seconde main qui pourra maintenir la toile ou le tissu à fixer. Sa puissance, notamment pour les modèles pneumatiques, facilite le travail sur des bois durs anciens.
Les différents types d'agrafeuses
Le choix du type d'agrafeuse dépend principalement de la fréquence d'utilisation. Le tapissier adopte en effet des postures multiples et parfois bien inconfortables, voire en hauteur (pose de tentures). Il doit disposer d'un outil maniable et léger. L'ergonomie du modèle utilisé est donc essentielle si vous l'utilisez régulièrement.
Adaptée à un usage occasionnel et peu coûteuse, elle s'utilise en général avec des agrafes de taille moyenne car la puissance disponible est faible. L'absence de bec rend parfois difficile l'agrafage dans la feuillure du bois et son usage reste donc assez limité. Certaines agrafeuses sont équipées de réglage de puissance pour doser la force en fonction du bois et de la hauteur d'agrafe.
L'agrafeuse électrique peut s'avérer un bon compromis pour un usage plus fréquent. Elle représente un investissement inférieur à une agrafeuse pneumatique et ne nécessite pas de compresseur. Sa forme est similaire et elle s'utilise comme un pistolet ou cloueur. Les agrafes sont semblables à celles d'une agrafeuse pneumatique de type 80. Elles sont donc assez larges et épaisses. Moins puissante qu'une agrafeuse pneumatique, elle ne peut pas être équipée d'un bec long et se prête donc moins bien aux zones difficiles d'accès (taquets, bas de dossier).
C'est l'outil qui équipe la plupart des tapissiers professionnels. Elle fonctionne à l'aide d'air comprimé et dispose d'une forte puissance et d'une cadence de tir élevée. Elle s'utilise généralement à une puissance de 4 à 6 bars, réglable en fonction de la dureté du bois. Certains modèles peuvent déclencher jusqu'à 1500 agrafes par minute (mode rafale ou automatique). Les principales caractéristiques liées au travail du tapissier concernent le type d'agrafes (3G, 380) et la taille du bec (court ou long).
Les différents types d'agrafes
Les agrafes les plus utilisées en tapisserie d'ameublement sont soit de type 71/3G ou de type 80/380. L'agrafeuse est spécifiée pour l'un ou l'autre.
Les agrafes de type 71/3G
Elles sont assez fines et de faible largeur. Par conséquent, elles occuperont moins de place sur la feuillure qui est en générale assez réduite. Lorsqu'on sait le nombre de toiles à fixer pour un garnissage traditionnel, elle est de fait mieux adaptée pour ce type de réfection. A contrario, pour l'agrafage de mousses ou de simili cuir, sa finesse la rend plus coupante et moins adaptée.
Les agrafes de type 80/380
Ces agrafes sont plus larges et plus épaisses. Elles conviennent à la fixation de mousses ou de simili cuir. Lorsqu'il s'agit de dégarnir, on préfère toujours enlever des agrafes de type 380/80 qui s'enfoncent moins dans le bois et qui sont donc plus faciles à saisir à la pince.
Le type de bec
Bec court ou bec long, telle est la question. Un bec court offre davantage de stabilité alors qu'un bec long est plus simple à manier pour atteindre les zones difficiles d'accès. Les tapissiers ont de fait parfois les deux modèles. Si vous devez optez pour l'un des deux toutefois, le modèle à bec long sera plus flexible et souvent préférable.
La gâchette de sécurité
La gâchette qui permet le déclenchement de l'agrafage est assez sensible et l'agrafeuse peut s'avérer être un outil relativement dangereux. Certains fabricants l'équipent d'une double gâchette. La première doit alors être soulevée pour actionner la seconde, ce qui garantit un usage plus serein, sans tir accidentel...